Don d’organes: au Maroc, le compte n’est pas bon

Kiosque360. Le don d’organes, au Maroc, demeure rare. L’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales vient de publier des chiffres alarmants et tire la sonnette d’alarme à l’occasion de la Journée mondiale de la transplantation d’organes. Les détails.

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«En dépit de ses bienfaits et ses vertus, le don d’organes au Maroc reste à la traîne», fait remarquer l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la transplantation d’organes, célébrée le 17 octobre de chaque année. Or, «le prélèvement d’organes suivi de greffes est une manifestation concrète de la générosité dont peut témoigner l’être humain», souligne l’Association.

Selon les chiffres de cette ONG, qui travaille à sensibiliser l’opinion publique sur les maladies rénales, «les candidats éventuels au don d’organes après la mort sont rares», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 15 octobre. Ainsi, et depuis 1989, «seules 1.100 personnes, dont plus de 700 à Casablanca, se sont inscrites aux registres de don d’organes après la mort, mis à la disposition des volontaires au niveau des différents tribunaux de première instance du Royaume», fait savoir le communiqué de l’Association. Dans ce sillage, rappelle l’Association, «depuis la première transplantation rénale avec donneur vivant réalisée en 1986, le Royaume n’a pu effectuer que 630 greffes rénales, dont 60 à partir de sujets en état de mort encéphalique, soit environ 17 greffes par million d’habitants depuis 1990», indique encore le communiqué de l’Association. Et de constater que, comparés à la demande, ces chiffres restent dérisoires.

Une situation que pourraient expliquer plusieurs facteurs. Tout d’abord, «la méconnaissance des aspects médicaux, de la législation du point de vue de la religion et la rareté des débats et de l’information sur le sujet». Durant cette conjoncture de crise pandémique, l’Association, présidée par Pr Amal Bourquia, néphrologue, a lancé un appel afin d’agir pour sauver «les personnes qui décèdent chaque jour par manque d’organe à transplanter ou les 32.000 dialysées qui aspirent à une qualité de vie». Enfin, Al Ahdath rappelle que cette pratique de don d’organes au Maroc est régie par la loi n° 16-98 relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et de tissus humains. Le don, le prélèvement et la transplantation d’organes humains ne peuvent s’effectuer que dans les conditions prévues par la loi et les textes pris pour son application.

 

 

Source : LE 360

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