La spécialiste en néphrologie, dialyse et transplantation, Pr. Amal Bourquia, a présenté jeudi soir à Casablanca, son nouveau livre intitulé « Don et transplantation d’organes: Quel espoir?» et ce, en marge de la journée mondiale du rein célébrée le 10 mars de chaque année. Une publication qui, selon Amal Bourquia, également présidente de l’association REINS et experte en éthique et communication médicales, lui a pris 4 années pour son élaboration. Elle souligne, dans un entretien à 2M.ma, la nécessité de multiplier les actions de sensibilisation pour un meilleur traitement de la maladie.
Pouvez-vous nous parler des grands axes de cet ouvrage ?
Il s’agit d’un livre pratique et didactique, de 200 pages, qui traite la maladie rénale chronique qui affecte entre 10 à 14 % de la population mondiale. Dans cette publication, je fais le point sur la situation le point sur la situation du don et de la transplantation d’organes au Maroc et traite la transplantation sur tous les aspects, humains, législatifs, sociaux et économiques.
Quelle est , selon vous, la valeur ajoutée de cette nouvelle publication ?
L’ouvrage offre des solutions aux patients souffrant de maladies rénales, surtout pour ceux ayant atteint un stade avancé, où il sera possible de recourir à l’opération de transplantation. A travers « Don et transplantation d’organes: Quel espoir? » j’insiste, également, sur la diffusion de la culture de don d’organes pour sauver des vies humaines.
Quel est le message que vous souhaitez transmettre aux Marocains, en marge de la journée mondiale du rein ?
Il faut tout d’abord prendre soin de cet organe vital en optant d’une part pour une alimentation saine et équilibrée, et d’autre part se faire dépister lorsque l’on est atteint du diabète ou de l’obésité, tout en évitant surtout l’automédication et les herbes dites « soignantes ».
S’exprimant lors d’un point de presse dédié à la présentation de ce livre, Mme Bourquia a mis en évidence les éléments qui peuvent influencer l’acceptation ou le refus du don, telles que les croyances, les convictions et la perception de la mort outre les valeurs éthiques qui doivent guider ce moyen thérapeutique.
Elle a également insisté sur le besoin urgent de développer la transplantation d’organes en générale et rénale en particulier et aborder les différents moyens à mettre en œuvre et à développer pour l’essor de ce moyen thérapeutique.
L’incidence et la prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) progressent chaque année et sa mortalité continue d’augmenter, a-t-elle fait savoir, elle devrait devenir la 5ème cause de décès d’ici 2040, a-t-elle fait savoir, précisant que la détection précoce permet de prévenir la morbidité et la mortalité et d’améliorer la rentabilité et la durabilité.